NEO BLUE
Travail basé sur le dessin d’observation et le dessin d’après modèle. Cette série vient tout d’abord confirmer le choix évident du ton bleu et ses dérivés outremer, cobalt turquoise…(2021) pour petit à petit explorer l’effet et l’émotion dégagée par d’autres couleurs.
"Ayuda jacta est"



Cette oeuvre par son titre et sa composition est reliée à Ayuda le veilleur. (pratiquement les mêmes dimensions 145×240 cm) Elle met à nouveau en scène deux hommes, et ce lien invisible, cette amitié fidèle (solidarité masculine? ou tout simplement) qui se manifeste dans les moments inéluctables. Les écrits en braille répartis sur leurs deux corps sont l’écho de l’entrechoc de leurs pensées, leurs non-dits.
"Naufrage de l'amour"



Loving Tree
« Naufrage de l’amour »
Huile et acrylique sur toile,
140,50×197 cm, 2021
Collection Rosalie
Les personnages évoluent dans un espace où la végétation est omniprésente mais au ciel plus dégagé. Ils entament un mouvement évoquant une danse de couple. L’homme semble tenir fermement la femme en un mouvement ascendant, à l’instar du cocotier. Comme écartelé, le corps de celle-ci s’étire en axes multiples. Dans une posture d’abandon, sa tête vient effleurer l’eau pour s’y fondre petit à petit. Pié pou tèt…Elle se rattrape néanmoins d’une main à la jambe de l’homme, de l’autre à la végétation dense et fleurie (sur laquelle l’accent est mis de façon plus sensible et réaliste), symbole de vie.
« Loving Tree »
Huile et acrylique sur toile
100×200 cm, 2021
Collection Nougarede
Dans cette oeuvre, la composition verticale reprend des éléments qui caractérisaient la série Alkhôves : présence de l’arbre et omniprésence de la végétation luxuriante. on trouve également en filigrane, les points de l’écriture braille. On peut lire : pour l’homme In – side (bras)/ Over (hanche)
pour la femme sight (bras)/ Come (cuisse)




Ces deux oeuvres ont été exposées dans le cadre de l’exposition collective NUMERIS CLAUSUS à la Fondation Clément – Martinique en 2021
Dès l’entrée, on sent que l’on rentre dans un Univers…les tableaux étant réduits à l’état de krill dans le ventre de la baleine.
Au début, on regarde les oeuvres chacune dans leur individualité, leur originalité. Puis très vite dès la fin de la première salle (Le Dessin), on ne retient déjà plus. Les titres des oeuvres, les noms des artistes, les couleurs, les techniques, les formats. Le schéma artistique et mental se désintègre. Un amalgame est alors en formation.
Deuxième salle (La Trace), pour moi la salle de l’absence. Les tonalités vert, jaune et rouge pourtant complémentaires s’annulent. Un peu comme un daltonien ne différenciant pas ces couleurs, un effacement visuel se crée. Un tour d’horizon de la pièce me fait rapidement comprendre qu’il n’y a Rien. Rien d’autre qu’une sorte d’écho, trace de qui est déjà mort. Lumière d’un astre éteint depuis longtemps, une star ayant perdu de sa splendeur.
En chemin pour la troisième salle, j’ai apprécié que l’on voit ces personnages bleus depuis le hall d’entrée. Mais seulement la haut des tableaux, des têtes seules qui émergent, des naufragés se maintenant au niveau de l’eau (en l’occurrence ici du plancher).
Dans l’escalier, l’oeuvre donne une impression de compression, du fait de l’espace restreint qu’elle occupe et contribue à modifier notre rapport à l’espace en détournant notre regard des angles « morts ».
Arrivé dans l’Espace (le Masque Social)…une sorte de retenue : Encore tout ça!?
Retrouvant ses repères, ses réflexes ? On reprend alors le processus entamé dans la salle Le Dessin, où l’oeuvre s’individualise de nouveau. Pourtant dans une telle exposition la description individuelle de l’oeuvre n’est pas forcément nécessaire. L’expo agit comme un raccourci vers des oeuvres au contenu intrinsèque.
Puis au niveau du panneau central indiquant le Masque Social, on comprend : que ce n’est pas parce que c’est écrit que c’est ce que l’on voit, qu’en réalité, les indications sont somme toute facultatives. Et par conséquent on pressent sans toutefois le formuler que la continuité, la cohérence dans l’agencement des oeuvres est elle aussi…..facultative
Aussi le long de l’immense photo, en angle mort et que l’on perçoit par jeux de lumière sur la matière: les sculptures devenant des sortes de bornes, jalonnant un passage ou des bittes d’amarrage le long d’un quai. Au bout de cet espace, se terminant en tête de proue, un retour sur les personnages bleus entr’aperçus à l’entrée. Face à eux les oeuvres sculptées se faisant écho en terme de posture. Le rapport noir/blanc (de même que le miroir dans lequel on ne se voit pas) a le même effet d’annulation.
« Il n’y a pas d’homme noir n’ayant pas d’éléments blanc et pas d’homme blanc n’ayant pas d’éléments noir […] Le dédoublement est en fait totalement imaginaire. Il n’y a qu’un infini mélange dans des proportions variées. De la matière grise dans le cerveau, de la substance grisâtre du sperme sans lesquels il n’y aurait pas de vie humaine. »
Nombres Primitifs Chapitre 4,10
Il y a dans cette exposition un travail de « compilation » qui n’est pas sans me rappeler le travail de sélection d’extraits de textes effectué lors de la rédaction de Nombres Primitifs. On retrouve d’ailleurs le terme nombre (Numeris) en écho. Les oeuvres sont présentées les unes auprès les autres, chacune produisant un effet seule et toutes ensembles parviennent à laisser une empreinte dans l’esprit du visiteur.
« Je tiens à préciser que les reprises ou emprunts contenus dans ce livre n’ont pas été faits par mépris des auteurs, bien au contraire. Il m’a semblé inutile de réécrire des textes déjà explicites et concis. D’autres part, il état nécessaire de « convier » d’autres auteurs soulignant ainsi l’aspect collectif de l’histoire de la création à laquelle chacun apporte sa contribution, sa pierre à l’édifice et cela même indépendamment de notre volonté. Je me suis donc servie de tous les « nègres » qui était à ma disposition. »
Nombres Primitifs Chapitre 0,1
Dans cette exposition, je ne suis pas venue « voir mes oeuvres » ou je ne suis pas venue pour décrier ou encenser la présence de tel ou tel artiste. pour moi cette exposition dans sa conception pose un jalon visible ou concevable seulement pour ceux qui tendent à s’éloigner d’une vision de l’art qui en réalité est dépassée depuis longtemps (cf La peinture est finie d’Elie FAURE)
« Tout, pêle-mêle: les contre-tendances, les divergences, les résistances, c’est cela qu’il faut réunir en faisceau. Stimuler et intégrer dans un projet de civilisation, dans une direction pour l’humanité. »
Nombres Primitifs Chapitre 3,3
La présence subliminale de Thierry Alet m’a beaucoup plu. Oui ses oeuvres sont là…presque habituelles, familières mais elles sont une sorte de diversion. A peine faites pour être vues. Pour être honnête, la plupart ont déjà été exposées ou médiatisées donc de fait exercent une attraction moindre. Les écrits quels qu’ils soient et aussi longs soient-ils, produisent le même effet compulsif la même hypnose visuelle. Pour autant c’est une expo à REGARDER avec un OEIL d’artiste mais pas celui d’un « exposant » regardant son propre travail ou le travail de tel artiste « qu’il connaît »…pas celui non plus d’un spécialiste focalisant sur des détails et des codes d’une époque révolue. A regarder avec un oeil de créateur. Trop souvent la fixation sur la personne « connue » engendre une incapacité de voir le Créateur, et les processus qui le mènent à la Création. Comment alors apprécier le travail de mise en scène effectué!?
Lorsque j’évoque Nombres Primitifs, je ne le fais pas en terme de revendication de droit d’auteur, de paternité ….ni même de plagiat. Au contraire dans la mesure où Nombres Primitifs a été pensé comme un manifeste et, au minimum comme un déclencheur, je ne peux qu’agréer. Ne serait-ce qu’au caractère inattendu de la chose. Que primitif devienne limité…Que NP devienne NC…Tout chose connaît (à plus ou moins long terme) des évolutions formelles. L’important c’est que c’est ce type de lien qui crée un mouvement, un courant. Qu’il soit artistique, littéraire ou autre.
« Cette insertion est uniquement destinée à dissiper les doutes quant à mon entreprise qui s’adresse à des lecteurs que, bien-entendu, j’estime libres »
Nombres Primitifs Chapitre 0,2
ILS SE CROYAIENT LIBRES…
Sobria looks sober


Huile et acrylique sur toile (2021) 140×185 cm

"Légèreté de l'être"
Sens-tu cette brise légère?
Anba zyé a lanati lanmou ka manifesté
Van ka vantépou konminyé
Avè dlo ki avè kym ka rafréchi
Osmose où le coeur a ses propres raisons.
Ignorant les codes établis.
Et si nous nous aimions encore
Laissons-nous porter par l’air du vent et du temps
Soyons sans être obligés de paraître
Car l’être est léger et le paraître lourd [….]
Texte de @erauss_lyrical_snipa



"Songe de l'éveil"

« Le Cauchemar » 1781
Johann Heinrich FUSSLI
Le Cauchemar dépeint simultanément une femme rêvant et le contenu de son cauchemar. Ce tableau représente une femme en robe de satin blanc, endormie sur un lit, la tête penchée vers le bas. Elle est dominée par un démon assis ou accroupi sur elle, qui fixe le spectateur.

L’interprétation de l’oeuvre a changé au fil du temps, Fussli en a d’ailleurs peint au moins 3 versions. Mais ce qui ressort de cette composition triangulaire inédite, c’est l’expression du « démon triomphant ».
L’écho du « Songe de l’éveil » avec cette oeuvre n’était pas à proprement parler volontaire.

Le croquis initial présentant un homme plongé lui aussi dans un profond sommeil est très certainement à l’origine de cette proximité visuelle et psychologique.
La femme à ses côtés ne l’accompagne pas, elle surgit, à l’instar du démon de Fussli. Mais ici le triomphe est plus subtil. le démon est « invisible », il faut le chercher plus loin : dans les marques de coup sur le visage de la femme.

» Le COMMENT est profondément le QUOI : emprunter des formes aux maîtres permet de faire affleurer dans l’oeuvre d’arrivée la charge sémantique et émotionnelle qu’elles avaient dans l’oeuvre de départ. » BRONZINO
Le parcours, l’Oeuvre d’un artiste est quelque chose qui se développe tout au long de sa vie. une sorte d’écoulement, on parle parfois de période clé ou charnière. Son art provient de ce qu’il est, de ce qu’il vit, de la façon dont parvient à le retranscrire et de la capacité de résonance chez le public qui le reçoit. RIEN n’est acquis dans l’art comme dans la vie. Aussi se servir d’oeuvre existantes est parfois justifié mais cela n’est qu’une étape sur le chemin menant à la création d’univers personnel.


[ la violence (BIO-lance)
Déferlement / Eruption / Jaillissement
Quelle qu’elle soit fait partie intégrante des mécanismes vitaux.
Qu’on l’accepte ou pas.
Que l’on en ait conscience ou pas.]
Début 2022, on « sent » que le travail d’ Amandine Uger a changé. Pas un changement brutal, non, un changement progressif, fait de petites touches…Presque imperceptibles du fait que les oeuvres sont rarement présentées dans leur ensemble.Si on devait le résumer ou lui trouver une cause : la maturité.

CHROMATIKS
Apprêt + Acrylique + Huile >> Mélange Alchimik
Fondement/Appropriation d'une technique fluide
Condition préalable à l’expression de la couleur
Auparavant, la poudre d’or cherchait à souligner, cerner les corps afin qu’ils se détachent du paysage.
La peinture irridescente qui la remplace fait, elle, irruption en cascades, en fissures, ou en diagonales dentelées. développant une harmonie propre à la fois aux personnages et aux éléments du paysage dont ils font intimement partie.
En clair, les humains représentés sont totalement pensés comme une donnée environnementale, en adéquation non pas avec l’époque (que la nudité abolit) mais avec l’environnement qui l’entoure.
Oui, les jalons du changement de couleurs étaient déjà posés avec des oeuvres comme « Légèreté de l’être » ou bien « Both Mirror Bath ». Mais avec « L’invitation » , puis » Courtoisie de l’Aube » ou encore » Isthme », l’élargissement de la palette chromatique devient enfin, franc et clair.

Franc et clair…
Tout simplement parce qu’imposer une couleur quand bien même ce serait du bleu, revient à prôner un « monotheïsme pictural »….Ce qui n’est pas mon propos

Puiser dans des émotions qui ne relèvent pas de la simple préférence chromatique.

Renaissance bleue
120×120 cm
2022 – Collection HEUZE


Lorsque je parle d’oeuvres de « transition », j’entends par là une sorte de glissement, de respiration dans le processus pictural. Il n’y a pas forcément de lien chronologique, je suis simplement d’une manière ou d’une autre en recherche d’une rupture (formelle, chromatique ou autre) dont je pourrais tirer profit par la suite.
Ici, le jeu de profondeur, différents effets dans la tonalité sombre, dans le ciel comme dans la mer.
Là, le jeu de symétrie inversée ouvrant le champ des lectures – lumières – possibles.

Both mirror bath
105×180 cm
2022





Un artiste m’a dit un jour que mes oeuvres étaient des DESSINS.
De fait, c’est exactement cela.
« Les humains prennent toute leur importance dans le calque (khalq en arabe signifiant création). Le calque c’est prendre le trait d’un dessin ou d’un schéma et reproduire. »
Nombres Primitifs 2.1
Je conçois mes oeuvres par un dessin préparatoire qui, tant qu’il n’aboutit pas à la forme que j’ai en tête, peut évoluer par des ajouts. Toujours sur le dessin initial. Une fois le dessin terminé, je tiens à maintenir les mesures sur la toile. D’où les innombrables annotations chiffrées en marge des dessins. Ces mesures qui, à première vue semblent fastidieuses permettent la mise en place d’un « socle ».
"L'invitation"

» L’invitation (Take my hand) » 150×150 cm
Huile et acrylique sur toile
2022

"Courtoisie de l'aube"

COURTESY (Promesse de l’aube) détail

Huile et acrylique sur toile 2022

« La Méridienne » VAN GOGH (janv. 1890) – Musée d’Orsay
Cette oeuvre est une reprise inversée de « La Sieste » de Millet. V.Gogh propose ici une composition paisible qui fait ressentir l’extrême chaleur par le biais de deux couleurs intenses: le jaune d’or et le bleu clair.
Là encore le lien est plus ou moins implicite. Pour « Courtoisie de l’aube », j’ai choisi d’utiliser des couleurs chaudes : jaune/orangé en contraste avec le bleu. Illustrant, à un autre niveau de lecture, l’union des éléments terre/eau et féminin/masculin. Les personnages au lieu d’être en sommeil (dans un mouvement relativement linéaire, horizontal) sont en pleine ferveur, ils s’étirent en diagonale dans un élan transversal. Envahis par la chaleur, les corps s’éveillent, se réveillent et élèvent de quelques degrés l’angle qui se dessine entre eux et le sol.

Si le dessin d’après modèle a servi de base, je me rends compte que le sujet observé quel qu’il soit n’est, en réalité, pas « fixe ». Un oiseau, une personne, un paysage est changeant et c’est cet ensemble qu’il faut parvenir à saisir, puis retranscrire.
« On ne peut pas être un bon artiste si l’on ne pénètre pas de l’esprit de son modèle » INGRES
Les personnages représentés dans ces oeuvres se sont donc détachés de « la pose du modèle » pour petit à petit se constituer d’un ensemble de mouvements à la fois physiques et spirituels. Il n’y a pas de règles précises pour parvenir à cet équilibre mais donner de la densité à chaque élément d’un tableau permet une composition plus fluide, plus subtile multipliant les interactions internes et externes (avec le public qui le regarde).
"Isthme (Vaccum kiss)"
Ainsi « Vacuum Kiss » évoque un attachement profond (les mains des personnages sont connectées aux rochers et à l’eau, au sable) et, dans le même temps, une attraction forte semble mouvoir tous les éléments de cette composition picturale (les yeux se cherchent, les mains, se rapprochent, les rochers s’entrecroisent).
La Terre,……un territoire.
L’Humain,….une personne.
Les liens se tissent, l’énergie vibre parfois de façon magnétique. Et parce que la Nature est Equilibre, dans ce ballet d’élements cohabitent le vide/le plein, la présence/l’absence…
Parce que la Nature est alternance, elle nous suggère de faire corps avec elle et d’embrasser le Réel.



Quiétude (Feeling flow)

« Quiétude (Feeling Flow) »
100×200 cm
Huile et acrylique sur toile (2022)
Sur chaque toile la focalisation de la lumière est différente mais les personnages, ou leur regard s’oriente souvent vers elle, comme s’ils l’inspiraient pour la la laisser entrer en eux….
Au delà du "simple portrait"....
La question de l’identification des personnes représentées est le principal problème de l’art figuratif. Inconsciemment, on cherche à reconnaître, à trouver, à deviner des liens avec ce que l’on « connaît » déjà de telle ou telle personne. En l’occurrence là, il s’agit de pénétrer un univers, découvrir un nouvel aspect de la personne qui semble plus intime.
L’artiste nous donne à voir et dans le même temps, la pudeur consciente ou pas, fait hésiter à regarder les oeuvres de manière frontale. Car, il faut bien le dire l’aspect sensuel des oeuvres peut donner lieu à toutes sortes d’interprétations….
L'origine des sens...
Le choix du couple est arbitraire. Répétitif. Il semble imposer un modèle et pourtant n’embrasse aucune « cause » concernant la sexualité.
Ce choix, clairement NARRATIF, me permet tout simplement de NE PAS penser au « sujet ».
Se fixer essentiellement sur le PEINDRE.

« Soulscape (Piétà in situ) »
Huile et acrylique sur toile
100 x 200 cm
Les couleurs, les cadrages, les textures , les postures…et leurs résonance.
D’un modèle à un autre.
C’est ce qui m’importe.
Il s’avère donc au final que, au delà de la représentation effective, la véracité est simplement faite de ce que l’on CHOISIT de retenir et/ou de consigner. Son importance devient donc relative à sa transmission sur le temps. s’en suit la question : Qu’est-ce que la vérité ? Sur quoi est basée une histoire ou plutôt l’Histoire ? Qu’est-ce qui fait qu’une action devient un fait historique et pas seulement un fait anecdotique ?
Quel est le rôle de la mémoire ? Qui ici se fixe à la fois sur les êtres et les paysages que l’on a tendance à croire immuables, à penser comme des évidences ? Alors que le TEMPS nous démontre le contraire.

- Permet de travailler vite et de faire des ajouts en couleur pure rapidement.
- Mélange de couleurs sur toile qui doit se faire vite donc stimule le geste pictural qui dans cette course avec le temps de séchage se doit d’être plus intuitif.
- Séchage rapide pratique pour effet de relief.
- Modelage plus léger, plus sec
- en fond première couche de couleur ou ajout surface en petites touches.


- L’huile permet une grande souplesse: du temps de travail, de la répartition des couleurs et de la quantité de peinture.
- Mélange des couleurs et modelage de la matière. A mi-séchage.
- Nuance de couleur par glacis et/ou ajout de nouvelle couleur pure.
- Profondeur et lubrification donne de la « rondeur » à la couleur, de la « sensualité » au pinceau

"Climbing Mood" 120x120 cm, huile et acrylique sur toile 2022

"Wonder Falls" 120x120 cm, huile et acrylique sur toile 2022
Fixer les composantes d'un STYLE....

Une façon de fixer l’attention sur les expressions, le traité de chacun des visages (dont certains sont des autoportraits) qui depuis 2017 a évolué de façon indéniable. Le grand format des oeuvres originales nous impose une vision d’ensemble pourtant dans leur unicité ces visages ont leur histoire. Parfois des yeux fermés, des profils, des raccourcis graphiques…Voir une facilité dans le traité pictural d’Amandine UGER ce serait passer à côté du fait que ces composantes s’inscrivent naturellement dans la continuité de son travail. sa trame narrative.
A la fois minutieux et naïf, son travail par un mélange de précision et d’émotion a su se rendre reconnaissable. Par une identité propre.
A travers la résidence d'ARTISTES...
Résidences d’artistes « Créations Hybrides II » 2023 fait partie de la politique culturelle du Conseil Départemental de la Guadeloupe. Ce projet consiste en l’organisation de résidences dédiées à la musique, à la danse, au théâtre, aux arts plastiques qui se déroulent simultanément sur 5 sites pour un durée de 10 jours.











Les oeuvres réalisées durant cette résidence (8 au total) mettent l’accent sur le lien familial, mais aussi le lien avec la nature et l’harmonie qui en découle (sa’w simé sé sa ou ka recolté…)
Par souci d’unité et de par le délai de réalisation limité j’ai travaillé sur une palette de 4 couleurs naturellement complémentaires (jaune, bleu, vert, blanc) .

GREEN UP UR MIND
Father and son
90x80cm , huile et acrylique
2023
La reprise des « personnages bleus » devait nécessairement aller de pair avec un apport pictural nouveau : d’où l’apparition d’un motif trilobé qui envahit progressivement les corps donnant à la peau un aspect « tatoué »…Preuve d’une nature envahissante et malgré un fond trés épuré, omniprésente.
Cheminement chromatik

L’exposition « Cheminement Chromatik » présente mes oeuvres de 2017 à 2024. Certaines ont déjà été exposées mais de façon isolée et ponctuelle. Le centre Culturel)e de Ste-Anne permet donc de les exposer pour la première fois ensemble. Basé sur le dessin d’observation et le dessin d’après modèle ce travail a tout d’abord affiché le choix évident du bleu (et ses dérivés outremer, cobalt et outremer) pour petit à petit explorer l’effet et l’émotion dégagées par d’autres couleurs. C’est ce cheminement que l’on découvre à travers cette exposition où les humains évoluent dans une nudité originelle, dénuée de toute vulgarité, les mettant en adéquation avec l’environnement qui les entoure.



« J’ai pris un grand plaisir à visualiser vos oeuvres… »